Les Fantômes

 

 

Le parlement italien pourrait approuver une loi qui sanctionne sévèrement les journalistes qui publient les textes des interceptations téléphoniques pendant les enquêtes. Une mesure qui fait éclater des polemiques, mais aussi un signal de nervosité par le gouvernement de Berlusconi.


 


 


 

Il y a des fantômes qui rôdent dans la politique italienne, les scandales divulgés par la chronique judiciaire.

Ça fait presque un an que les scandales politiques (et sexuels) occupent une place importante dans la revue de presse nationale et, même si ils n'ont pas affectès le consentement de Berlusconi, ils ont embarassé son gouvernement.

A' la fin le Cavaliere a decidé d'excorciser cette menace dans la manière qu'il juge (habituellement) la plus propre; il a proposé une loi qui interdit la publication des interceptations téléphoniques avant que les enquêtes soient terminées pour préserver l'intimité des personnes mis en examen. Il s'agit de une mesure qui va rendre plus difficile le travail des journalistes et qui pourrait empêcher la diffusion de nouvelles informations. Si la loi avait étée approuvèe avant, les recents scandales n'auraient jamais étés révéles.

La raison de cette initiative n'est pas facile à comprendre; le pouvoir de Berlusconi sur les medias italiens (surtout pour ce qui concerne la presse de télévision) est encore très fort et a lui permit de “survivre” aux scandales et de gagner les élections régionales il y a deux mois. Avec ces “moyens à disposition” Berlusconi peut se défendre très facilement et il n'y aurait pas besoin de une loi qui (encore une fois) ne represente pas une bonne image pour le pays.

Peut etre que l'entourage du Cavaliere sache quelques chose que l'opinion publique italienne ne sais pas. Peut etre que en realité le consentement pour Berlusconi ne soit pas si fort comme il aime nous faire croire et il pourrait aller à se gâter.

Mais il pourrait bien s'agir aussi de une banale preuve de force pour faire comprendre qui on n'acceptera plus que Berlusconi “soit cloué au pilori”.

Dans tout cas, quel que soit la vraie réponse on ne peut pas etre sûrs que cette loi va etre approuvée.

Elle doit faire face à une tenace opposition dans le parlement; une hostilité menée pas seulement par la gauche mais aussi par quelques represéntants de la coalition gouvernamentale qui la juge (encore une fois) trop “personelle”. Au contraire le project berlusconien risque d'exaspérer les mauvais humeurs déjà présents dans sa coalition.

Alors que Berlusconi cherche d' excorciser un fantôme, il pourrait se rendre conte qu'il va en évoquer un autre; celui de la crise politique de son gouvernement

 

 

 

Une manifestation contre le project de loi sur les 

interceptations téléphoniques

 

 

Le palais de la presse à Milan

 

 

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2 Comments
En France il y a la l'article 226-8 qui dise: "Est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende le fait de publier, par quelque voie que ce soit, le montage réalisé avec les paroles ou l'image d'une personne sans son consentement, s'il n'apparaît pas à l'évidence qu'il s'agit d'un montage ou s'il n'en est pas expressément fait mention. Lorsque le délit prévu par l'alinéa précédent est commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables." Comme vous voyez n'est pas très clair; dans tout cas les sanctions sont moins sévère que dans la loi que Berlusconi voudrait approuver. On a l'imprèssion que en France on sanctionne plutot la publication des informations "personnelles". Mais quand on reporte des nouvelles sur les enquêtes judiciaires en général ça pourrait etre différent parce que il s'agit de une affaire publique. Pas de scandal; J'ai souligné que c'est difficile à comprendre l'urgence de cette loi. Je crois qu'autres questions devraient avoir la priorité; l'économie, le chômage ou les salires (les plus bas en Europe). Outre cela il faut dire que Berlusconi controlle déjà la plus part de la presse italienne, donc il y a les moyens pour faire face aux "diffamations judiciaires" et il n'y aurait pas besoin de cette loi. Donc pourquoi cette urgence? Est-ce que il y a le risque que le consentement pour Berlusconi va régresser? Ou les interceptations répresent plutot un intérêt personel? Cordialement
J'aimerai savoir que prevoit la Loi Francaise dans ces cas ? Si je ne me trompe pas on a pas le droit de publier le texte des interceptations pandans la duree d'une enquete judiciaire et meme apres. purriez vous m'expliquer pourquoi ca serai un scandal d'avoir la meme loi en Italie?

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