Un réveil brusque

Il paraît être le meilleur système politique possible. Ça fait presque 30 ans que en Italie on parle de fédéralisme comme du seul moyen pour bien administrer le pays et pour contraster les mauvaises effets de la bureaucratie publique. Pendant les dernières années tous les partis politiques se sont dits favorables à une réforme fédéraliste; le premier mouvement à poser cette question a été la Ligue Nord, mais dans ce cas il s'agissait plutôt d'un expédiant, d'un « Cheval de Troie », pour viser à la sécession, le vrai objectif du mouvement. Après tous les autres partis, à Gauche et à Droite, se sont dits prêts à poursuivre ce projet. On célébraient les exemples positifs de l'Allemagne et de la Suisse ou le fédéralisme a favori une très bonne administration de la vie publique et en 2001 le gouvernement de Gauche a mis en place une réforme pour la décentralisation de l'administration publique. Il ne s'agissait pas d'une vraie reforme fédéraliste, mais cela a permis de transférer plusieurs compétences administratives aux administrations locales et a aussi affaiblie le pouvoir de contrôle de gouvernement central.
Les conséquences ont été désastreuses ; l'efficience de l'administration publique n'a pas améliorée (dans quelques circonstances, surtout dans le Sud du pays, elle a encore empirée) et, grâce aussi à l'absence de contrôle de la part du pouvoir central, la corruption et les gaspillages de l'argent publique ont attendus des niveaux terrifiants. Les scandales qui récemment ont touché les gouvernements locaux d'importantes régions tel que Lazio et Lombardie sont la preuve que le pays pourrait n’être pas prêt pour le fédéralisme. Il paraît que la décentralisation du pouvoir a été simplement le prétexte pour encourager la corruption et on se demande qu'est ce que pourrait passer dans le cas que une vraie réforme fédéraliste soit mise en place dans le future. Un réveil brusque pour ceux qui pensaient q'une reforme fédérale pouvait « magiquement » guérir l'Italie par ces problèmes.
Dans les pays comme l'Allemagne ou la Suisse ou il a été bien appliqué le fédéralisme a porté beaucoup d’avantages. Mais plutôt que au système politique ça a été possible surtout parce que la classe politique locale a donné preuve d’être honnête, sérieuse et efficace. Il y a aussi des pays comme la France et le Japon qui n'ont pas adopté un système fédéral mais ils ont été bien gérés.
Les scandales italiens semblent nous-rappeler que pour obtenir de bons résultats du point de vue de l'administration publique le problème n'est pas d'avoir un système fédéraliste ou centralisé. Plutôt le problème c'est qu' il faudrait avoir une classe politique compétente et honnête. C'est ça qui manque à l'Italie, et il ne s'agit pas d'un nouveau problème.

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