Nostalgie et dérive

Une autre année est passée mais en Italie rien a changé. Si dans le reste de l’Europe l’économie reparte en Italie la crise va continuer et pour la première fois, avec les manifestations du mouvement des «Forconi» (Fourches), dans les places italiennes la proteste semble monter. Mais il ne faut pas se tromper, malgré ce scenario et malgré tout le monde parle d’urgence rien a été fait pour sortir de la crise.
Le gouvernement de coalition de Enrico Letta, dans laquelle il y a la gauche du PD (Parti Démocrate) et le centre-droite de Angelino Alfano ( les « mutinés » de Berlusconi), a mis en place un plan fiscal rejeté par l’Union Européenne. De plus, avant Noël,  le gouvernement a cherché de faire recours aux traditionnels « trucs » de la politique italienne. Il a présenté un décret politique avec des mesures qui auraient augmenté énormément la dépense publique et le défic (déjà très élevé).
Un des problèmes de l’économie italienne c’est le coût du travail; tout le monde a promis de le-baisser mais personne l’a encore fait. La seule proposition qui va dans cette direction vient de Matteo Renzi,  le nouveau secrétaire du PD. Mais après l'avoir presenté il a immédiatement dû faire face à l’opposition de la gauche de son parti. De l’autre côté les seules solutions proposées par Berlusconi et par la Ligue Nord sont celles d’ abandonner l’Euro pour faire de la concurrence monétaire déloyale et la mise en place des mesures protectionnistes (mais quand ils avaient gouverné ils n’ont rien fait dans cette direction). Il s’agit des mesures qui à long terme sont destinées seulement à aggraver la crise de l’économie italienne.
Au mois de Décembre le mouvement des Fourches est entré en scène avec des manifestations (quelques fois violentes) dans plusieurs villes. Il s’agit d’une protestation de la désespoir dans laquelle  il n’y a aucune proposition réaliste et dans laquelle on répète toujours les mêmes mots : «Protectionnisme», «Vive le Made in Italy», «Abandonner l’Euro».
Ça fait longtemps que dans le pays on parle de la nécessité de mettre en place des réformes économiques concrètes. Ça fait longtemps aussi que dans le pays on parle de la nécessité de plusieurs investissements dans la recherche scientifique et technologique pour améliorer la qualité des produits italiens et mieux faire face à la concurrence internationale. Mais à la fin les  seules propositions qui gagnent du consensus sont celles qui semblent s’inspirer au passé plutôt que au future ou à un monde global. Ils s’agit des propositions qui se rapportent à une réalité qui est disparue mais que les italiens encore regrettent.
En Italie on parle souvent de « changement », ce que ne se spécifique jamais et qu’il s’agit souvent de un changement «rétroactif».
Peut-être que le pays, avant de une réforme économique et politique, a besoin de une réforme «culturelle» qui lui permit d’abandonner son «conservatisme culturel» et avec laquelle mieux s’intégrer dans le nouveau monde global. Au début du 2014 il n’y a encore aucun signe de ce changement culturel. Pendant ce temps le reste du monde marche mais l’Italie persiste dans sa dérive. Avec ces citoyens qui rêvent de un impossible retour en arrière.
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