Aprés la défaite anglaise dans la coupe du monde Vittorio Feltri, le directeur du quotidien «Il Giornale» de la Famille Berlusconi, critique et insulte violemment les anglais. Officiellement il s'agisse de une «vengeance» pour les railleries de la presse britannique contre l'équipe d'Italie après son élimination. Mais peut être que pour cette rancœur il y ait une autre raison aussi.

«Idiots pleins de morgue»; c'est avec ces épithètes que le quotidien de la famille Berlusconi «Il Giornale» a défini les anglais lundi matin en célébrant leur défaite face à l'Allemagne.

Pas de place pour le G20 de Toronto ou pour un de nombreux scandales nationaux dans la première page de ce journal, toute l'attention était pour les sujets de la Reine Elizabeth II.

Vittorio Feltri, le directeur du quotidien, a expliqué qu'il s'agit de une «revanche» pour les titres railleurs de la presse anglaise contre l'équipe d'Italie après son élimination trois jours avant.

Cette explication c'est à tout à fait surprenante parce que les journaux britanniques n'ont pas été les seuls à se moquer des Azzurri; en Espagne et en Allemagne on a écoutés des commentaires encore plus violents. Puis encore c'est très difficile à considérer les railleries «anglaises» contre l'équipe d'Italie plus outrageantes de celles dites par la Ligue Nord, le grand allié politique de Berlusconi.

Mais dans ces cas pas d'indignation.

Peut être que il y ait une autre raison pour expliquer la rancœur du directeur du quotidien berlusconien, une raison qui n'a rien à voir avec la coupe du monde.

La presse anglaise a souvent jugé très sévèrement la politique de Silvio Berlusconi, le supérieur de Vittorio Feltri. Le Financial Times et l'Economist, un journal et une revue très lus et estimés partout dans le monde, ont publié des enquêtes très minutieuses sur le Premier Ministre italien dans lesquelles ses actes ont été fortement critiqués. Carrément l'Economist a affirmé que Berlusconi n'ést pas apte (unfit) à gouverner .

L'image de Premier Ministre à l'étranger n'a pas bénéficié de tout ça; une humiliation internationale jamais acceptée par Berlusconi et par le journal de sa famille. La défaite anglaise pourrait être devenue l'occasion pour venger «l'honneur blessé» du «Cavaliere».

Plutôt que contester les critiques de la presse anglaise avec de sérieuses enquêtes journalistiques, Vittorio Feltri paraît avoir choisi de répondre aux «diffamations» contre «son» Premier Ministre en faisant une bizarre mélange entre football et politique et sans renoncer aux insultes.

Un nouveau moyen très pittoresque de faire journalisme; un moyen très répandu chez un certain type de presse en Italie.

La première page de "Il Giornale" après la défaite anglaise

Le directeur de "Il Giornale" Vittorio Feltri