LES FRONDES
Silvio Berlusconi vient d'être attaqué à l'interieur de sa coalition par Gianfranco Fini et par le président de la Lombardie Roberto Formigoni. Il ne s'agit pas de une “conspiration” commune et organisée, mais dans tout cas Berlusconi va affronter une période difficile pour la stabilité de son gouvernement .
Habituellement on pense que une opposition faible soit pour un leader politique la garantie de un travail tranquille. Mais aprés avoir vu ce qui est en train de passer en Italie il faudra renevir sur cette opinion.
Malgré l'écrasante victoire aux élections politiques du 2008 qui lui a donné une majorité au parlement en mettant KO l'opposition de Gauche, le parcours politique du gouvernement de Silvio Berlusconi reste très difficile et il doit faire face aux critiques violentes qui viennent de sa coalition.
Ça fait déjà long temps que Gianfraco Fini le président de la chambre des députés (et aussi cofondateur du PDL) marque le différence d'opinion entre lui et le Premier Ministre. Les nombreuses lois ad personam du Cavaliere et l'alliance avec un parti sécessionniste comme la Ligue Nord ont convaincu Fini que le PDL ne represente plus une moderne droite européenne. Le président de la chambre des députés va former avec ses fidèles un group autonome au sein du parlément; ça pourrait signifier que Berlusconi n'aura plus un contrôle total du parlement et même l'existence de son gouvernement pourrait etre en péril.
Mais Fini n'est pas le seul représentant politique qui agite les rêves du Cavaliere. Le président de la Lombardie Roberto Formigoni, lui aussi du PDL, va guider une révolte des présidents des régions italiennes du Nord et du Sud pour faire face aux coupes des dépenses pour les administrations locales qui pourraient forcer la fermeture d'importants services sociaux. La plupart de ces régions est administrée par la droite berlusconienne et ça représente un vrai désaveu pour la politique de Berlusconi. Le Premier Ministre est devant à un dilemme; ils doivent confirmer les mesures d'austérité financière pour éviter à l’Italie une «débâcle grecque», mais avec cette décision il y a le risque de se brouiller les régions gérées par son parti.
L'opposition de Fini et Formigoni face à Berlusconi ne fait pas partie de une stratégie commune et il y a des différences entre les deux dissidents. Fini représente une idée de droite très différente par Berlusconi; il vise à former une droite modérée, européenne et il vaudrait marginaliser la Ligue Nord. Au contraire le style de Formigoni est plus proche au modèle berlusconienne; il n'a jamais contesté la leadership du Cavaliere et il veut continuer l'alliance avec la Ligue Nord sans la quelle il ne pourrait jamais gérer la Lombardie. En plus, Formigoni a souvent été indiqué comme un possible successeur de Berlusconi. Mais cette fois le président de la Lombardie a été obligé de désavouer le Cavaliere pour ne pas être impliqué dans des mesures financières très impopulaires qui lui feraient perdre du consentement.
Même si ne s'agit pas de une fronde commune mais plutôt des frondes différentes, les désaccords au sein du PDL paraitraient poser le problème de comme Berlusconi puisse gérer le pays dans un moment si difficile et si son gouvernement survivra à cette été torride.
Pour Berlusconi gagner les élections et mettre en déroute l'opposition de gauche est une entreprise exaltante, mais à la fin parfaitement inutile. Dans tout cas le Premier Ministre n'est jamais capable de gouverner le pays avec stabilité; et sont les italiens qui vont payer le prix de cette incapacité et de cette instabilité .
Le président de la chambre des députés Gianfranco Fini
Le président de la Lombardie Roberto Formigoni
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