C'EST VRAIMENT LA FIN?

La semaine prochaine pourrait être la dernière pour Silvio Berlusconi comme Premier Ministre Italien.
Si la motion de censure déposée par le Président de la Chambres des députés (et ex-allié du Cavaliere) Gianfranco Fini est approuvée le troisième gouvernement du Tycoon italien sera terminé.
Après, le Président de la République Napolitano devra décider si il faut fixer des élections anticipées ou si il y a la possibilité de constituer un nouveau gouvernement avec les dissidents de la coalition berlusconienne liés à Gianfranco Fini mais sans Berlusconi ni la Ligue Nord.
 

La presse italienne parle de la “fin du berlusconisme”, mais il paraît que soit encore trop tôt pour déclarer perdu le personnage le plus controversé de l'histoire de la République italienne.
Même si les résultats de son gouvernement ont été très médiocres, même si les associations industrielles et les syndicats ont fait comprendre de n'avoir plus aucune confiance dans le Cavaliere, les conditions qui lui ont permis de dominer la politique italienne restent toujours là.
Le contrôle des principaux médias, le solide pouvoir de la Ligue Nord dans les régions les plus riches et l'absence de un leader charismatique pour l'opposition proposent le même scénario qui a permis à Berlusconi de dominer la politique nationale. Et, même si quelques sondages disent que la popularité de Berlusconi est en train de baisser, aujourd'hui personne peut dire qu'est-ce que feront les italiens dans une cabine électorale.
 

En outre le Tycoon italien a déjà démontré de savoir mieux conduire une campagne électorale que un gouvernement et les médias asservis au Cavaliere, comme les quotidiens IL Giornale et Libero,
ont déjà commencés à attaquer violement Fini et les autres dissidents. Libero a publié aussi les noms et les adresses email des députés de Droite qui voteront la motion de censure, en les marquant comme “traîtres”. Un clair signal de la rancœur qui pourrait caractériser une éventuelle campagne électorale.
Selon les associations industrielles et les économistes à cause de l'incertitude des marchés financiers
ça ne serait pas le moment pour les élections et un gouvernement de transition pourrait être la solution la plus propre. Fini semble soutenir le projet, mais ça risque de devenir un effet boomerang parce que donnerait au Cavaliere une prétexte pour justifier l'échec de son gouvernement et de se présenter aux italiens comme la victime de une conspiration politique.
 

Il paraît difficile penser de se débarrasser définitivement de Berlusconi et de un parti très fort comme la Ligue Nord sans un clair succès électoral qui donne la légitimité aux vainqueurs de faire des vraies réformes politiques, surtout pour ce qui concerne le pouvoir de contrôle des médias. Toutes les autres solutions risquent de devenir seulement un entracte dans l'attende de un nouveau retour du Tycoon soutenu par ses journaux et ses télévisions.
No, peut-être que le phénomène politique qui a caractérisé l'Italie pendant les derniers 16 ans ne soit encore terminé. No, pas encore.
 

 

 

 

Silvio Berlusconi

 

 

 

Gianfranco Fini

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