Le samedi prochain aussi ils seront là. Ça fait depuis 8 ans que tous les samedis à deux heures de l'après-midi les dissidents zimbabwéens residents au Royaume-Uni se réncontrent devant l'ambassade du Zimbabwe à Londres pour protester contre la dictature de Robert Mugabe.

Ils dansent, ils chantent mais surtout ils démandent des élections libres et côntrollées dans le pays africain par la communauté internationale.
“La situation au Zimbabwe est toujours très grave, la communauté internationale doit intervenir et il faut envoyer des peacekeeping. Mais ils ne doivent pas venir d'autres pays africains, ils doivent venir de l'Union Européenne ou des États-Unis” affirme Rose Benton, répresentant de une organisation pour la defence des droits de l'homme et organisatrice de la protestation.

Les manifestants ont conscience que la situation au Zimbabwe pourrait ne peut pas améliorer même en cas de chute du régime. “Nous savons que le dictateur ne restera toujours au pouvoir, mais Mugabe est supporté par l'armée et ça signifie que après sa chute il faudra faire face aux militaires aussi. Puis encore il y a la question des mines de diamants dont le Zimbabwe est un de plus importants producteurs dans le monde. Il s'agit de une ressource vitale pour le pays, mais dans une transition démocratique il faut aussi considérer les intêrets qui gravitent autour de ce business” souligne encore Rose Benton.

Tous les samedis les manifestant reçoivent la solidarité des passants, mais dans tout cas l'attention de l'opinion publique britannique et surtout européenne sur le Zimbabwe reste très limitée.
Le mouvement de protestation est en train de sensibiliser l'opinion publique européenne sur le pays africain et autres initiatives comme celle-ci de Londres pourraient être organisées dans les autres capitales européennes aussi.
Peut-être que sur le continent (à Paris?) aussi on verra bientôt un spectacle similaire, peut-être encore tous les samedis à deux heures de l'après-midi.

La proteste à Londres