Un nouveau acteur

La défaite de Berlusconi pendant les dernières élections municipales de Milan n’est pas la seule surprise. Le gauche plus radicale a remporté un succès considérable, surtout à Naples où son candidat a la chance de devenir Mairie de la plus grande ville du Sud.
La gauche radicale est une partie de l’histoire politique italienne, elle a été dominée pour plusieurs dizaines d’années par le parti communiste en survivant aussi à la chute du communisme au 1989 et en jouent un rôle encore décisif dans la politique nationale. Avec son idéologie fortement stalinienne elle avait provoqué un collapsus du Gouvernement de Romano Prodi et avait donné à Berlusconi un grand prétexte pour agiter le fantôme d’une menace communiste dans le pays. Puis elle paraît être disparue après les élections politiques du 2008 et le triomphe de la droite.
Dans tout cas la Gauche radicale qui a remporté ce succès est très différente par la quelle avait caractérisé la politique italienne dans les années passées. Même s’il y a quelques militants communistes, cette nouvelle n’a pas une claire idéologie et ses protagonistes ne viennent pas de un milieu politique traditionnel.
Les principaux leaders sont Beppe Grillo et Antonio di Pietro. Le premier est un comédien engagé dans plusieurs batailles écologistes et le deuxième est l’ancien Judge qui avait conduit les enquêtes contre la corruption à Milan aux années quatre-vingts dix. Berlusconi les a rapidement accusés Ils utilisent des tons très durs contre Berlusconi mais dans tout cas ils ne peuvent pas être reconduits a la même tradition du parti communiste.
Ils vont gagner du consensus d’une partie des électeurs traditionnellement de Gauche qui avait été déçus par la passivité de la Gauche plus modérée face à Berlusconi et que avaient désertée les dernières élections.
Malgré son récent succès cette nouvelle Gauche radicale devrait rester minoritaire dans l’opposition berlusconienne. Mais dans tout cas elle a la chance de conditionner la proposition politique de la Gauche et surtout d’attirer les électeurs indécis qui n’aiment pas Berlusconi mais qui ne voulait pas donner leur consensus à une Gauche radicale encore trop conditionnée par l’idéologie et la symbolique marxiste.
Peut être que c’est pour ça que la propagande berlusconienne a peur de ce nouveau sujet et va le représenter encore comme les vieux extrémistes qui indirectement avaient aidé le Premier ministre italien à renforcer son image de réformateur modéré.

 

Antonio di Pietro


 

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