La presse Berlusconienne contre l'Allemagne
Qu'est ce qu'il y a qui mit en commun le plus grand génocide de l'histoire, la Shoah, avec le capitain du Costa-Concordia Schettino, l'homme qui avait abbandoné le navire après le naufrage sur l'Isola del Giglio? Alessandro Sallusti, le directeur du quotidien italien “Il Giornale” (le journal de Silvio Berlusconi et son vrai bureau de presse) a trouvé une réponse. Après la publication sur le pèriodique allemand “Der Spiegel” de un article écrit par le journalist allemand Jan Fleischauer, qui accusait les italiens d'être “lâches” comme le capitain Schettino, Sallusti a répondu en affirmant que “c'est mieux avoir un homme comme Schettino que être responsable de Auschwitz”.
Sallusti a aussi choisi soigneusement le moment pour sa povocation: vendredi 27 janvier, la journèe de la memoire.
Pas question de rappeler que pendant la guerre l'Italie était le principal allié de l'Allemagne, que beaucoup d' italiens avaient aidé les nazis, que l'Italie aussi a eu ses lois antisémites ou que l'histoire coloniale italienne est pleine de violence et des crimes de guerre (en Éthiopie, en Lybie et en Grèce). Pour les lecteurs du “Giornale” il serait très difficile à comprendre tout ça.
Mais pourquoi Sallusti a declaré guerre aux allemands? C'est très difficile à croire que le patriotisme soit la raison principale. Pendant sa carrière journalistique Sallusti ne c'est jamais preoccupé de l'honneur national; quand la Ligue Nord, le principal allié de son patron Silvio Berlusconi, avait systématiquement dénigré l'Italie et l'unité nationale Sallusti n'avait rien dit.
L'hysterie anti-allemande de Sallusti semble plutôt rapportable à des raisons politiques. L'Allemande avec la France avait exprimé son irritation face à l'incapacité de Berlusconi à gérer la crise èconomique italienne qui pouvait affecter la stabilitè européenne il y a trois mois. On soupçonne aussi que Angela Merkel aurait encouragé le changement de gouvernement en Italie. Pour Berlusconi ça a été une humiliation; il n' a pas été battu par une conspiration communiste mais par des gouvernements de la droit européenne.
Quelques mois après son journal va inaugurer la “revanche “ contre les “mauvais allemands” et cherche de se présenter comme le seul difenseur de l'orgeul italien face à un ennemi étranger. Defenseur du même orgeuil qui Sallusti et son patron Berlusconi avaient ignoré pendant huits ans d'alliance politique avec la Ligue Nord.
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