Le Royaume désuni
William Wallace, Braveheart pour les patriotes écossais, serait très content. Avec un referendum prévu pour le 14 Septembre 2014 l’Écosse pourrait gagner l’indépendance pour la première fois après l’Acte de Union du 1707. Dans tout cas, même si ça pourrait signifier la fin du Royaume-Uni, les anglais ne semblent pas s’inquiéter beaucoup. Au contraire, on assiste depuis 10 ans a une renaissance du nationalisme anglais au détriment du sentiment unitaire. En même temps, sur le plan politique, le referendum pourrait devenir aussi la chance pour mieux réfléchir sur le système des autonomies dans tout le pays.
On a parlé de tout ça avec Monsieur Simon Griffiths, professeur de Sciences Politiques au Goldsmith College de Londres.
1) On parle beaucoup du référendum écossais en 2014. Mais selon un sondage, de YouGov For Prospect, la plus part des électeurs anglais ne se préoccupe pas de la possible fin du Royaume. Au contraire, beaucoup d’Anglais semblent être beaucoup plus fâchés par les conséquences de la décentralisation. Ils disent que les députés écossais peuvent exercer leur influence sur la législation en Angleterre mais les députés anglais ne peuvent pas faire la même chose sur les lois écossaises. Est-ce qu’on peut parler de une « question anglaise » à côté du référendum écossais ?
Professeur Griffiths
On a vu une montée du nationalisme anglais pendant ces dernières années. Voyez le sport, par exemple. Pendant de la Coupe du Monde 1966, gagnée par l’Equipe d’Angleterre, la foule agitait la Union Jack, le drapeau britannique. Pendant l’Euro 96, les supporters anglais ont agité seulement le drapeau anglais avec la Croix de St. George.
Le nationalisme anglais est un nationalisme conservateur qui se nourri de l’euroscepticisme et de la peur de l’immigration. Au contraire, d’un point de vue historique le nationalisme écossais est plutôt de Gauche. Mais il faut dire que Alex Salmond , le leader du Parti national écossais , a cherché de gagner du consensus au centre de la scène politique écossaise.
2) On a l’impression que la plupart des Anglais pensent que une Ecosse indépendante pourrait alléger le fardeau fiscal pour des contribuables. Mais est-ce qu’ une Ecosse indépendante représente vraiment quelques choses de positif pour les Anglais ?
Professeur Griffiths
Il s'agit d'une question controversé . Les unionistes ( qui ne veulent pas la fin du Royaume.Uni ) et les nationalistes écossais ont insisté beaucoup sur les questions liées à l’Economie. Bien sûr, l’Ecosse a bien bénéficiée de la dépenses publiques britanniques. Mais il faut dire aussi que pendant les dernières années Londres a gagné plusieurs avantages du pétrole de la Mer du Nord. Le débat sur qui devrai gérer ce produit serait dans le cas que l'Ecosse devient indépendant est encore loin d’être terminé.
3) Sur le plan politique, est-ce que le referendum pourrait devenir la chance pour changer quelques choses dans le système des autonomies dans tout le pays? Peut-être qu’on accordera plus d’autonomie aux autres régions ?
Professeur Griffiths
Dans le reste du pays il n’y a pas une grande revendication pour plus d’ autonomie
(à l’exception de l’Irlande du Nord, une situation beaucoup plus compliquée. ) Le Pays du Galles a gagné plus d’autonomie avec la dévolution voulue par le New Labour à la fin des années 1990. Au même temps le parlement écossais aussi a bénéficié de plus de pouvoir. Avec Tony Blair on a assisté è une plus grande décentralisation de pouvoir régional en Angleterre, mais aujourd’hui l’opinion publique semble être satisfaite .
4) En Ecosse le labour party a toujours été très forte. Est-ce qu’il est possible que une Écosse indépendante représente un avantage pour les conservateurs et que donc ils ne soient pas trop inquiètes face à une sécession ? .
Professeur Griffiths
Une Ecosse indépendante signifierait une majorité écrasante à Westminster pour le Parti conservateur pendant une longue période . Mais il faut dire aussi que la défense de l' union du pays joue un rôle importante dans la philosophie conservatrice. Officiellement ils s’appellent encore « Parti conservateur et unioniste » et nombreux conservateurs voient la défense de la Grande-Bretagne comme une partie intégrante de leur politique. Je ne crois pas que soit l’intention de David Cameron d’être vu comme le Premier ministre qui a présidé à la fin du Royaume-Uni. Il a d'autres espoirs pour son héritage.
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